Une pépite de fantasy orientale.

Pour survivre au Caire, Nahri propose ses services de voyante et de guérisseuse, et n’hésite pas à voler et mentir à ses clients fortunés. Orpheline, elle ne connaît pas ses origines. Sa vie bascule durant une cérémonie d’exorcisme qu’elle organise. Sans le vouloir, elle invoque un djinn millénaire du nom de Dara, et se retrouve attaquée par une armée de goules sorties tout droit de l’un des cimetières cairotes. Avec Dara, elle sillonne les terres des humains à la recherche de Daevabad, la cité magique des Daevas, ses ancêtres.

Ali est un prince djinn du peuple Qahtani, récemment promu caïd. Jeune et érudit, il a un grand cœur et ne supporte pas le sort réservé aux sangs-mêlés du royaume. Mais sa famille est la famille régnante, et son père maintient son emprise d’une main de maître. Les mauvaises allégeances risquent de lui coûter très cher. Les chemins de Nahri et d’Ali vont se rejoindre au palais de Daevabad, et le destin de toute la cité de laiton s’en retrouvera bousculé.

Je me suis énormément attachée à Nahri et Ali, à leurs paradoxes, à leur amitié naissante. Sans parler de la palette des personnages secondaires, tous plus réussis les uns que les autres. L’univers est foisonnant et merveilleux, avec son ancrage dans les mythologies arabe et perse. Personnellement, j’ai adoré les descriptions et les détails ; j’étais complètement immergée. L’histoire m’a captivée de bout en bout. Un énorme coup de cœur donc, pour une saga dont il me tarde de découvrir la suite.


« Nahri sut que quelque chose clochait avant même d’ouvrir les yeux.

Le soleil brillait fort – trop fort – pour ses yeux encore à moitié fermés, et son abaya détrempée lui collait au ventre. Une brise légère lui soufflait au visage. Elle grogna et roula sur elle-même, espérant se réfugier sous sa couverture.

Elle se retrouva le visage plein de sable. Nahri se rassit en crachotant et s’essuya les yeux, qui clignèrent ensuite plusieurs fois.

Elle ne se trouvait plus au Caire, elle en était certaine.

Un bosquet ombragé de palmiers-dattiers et de buissons broussailleux l’entourait, et le ciel bleu limpide était en partie occulté par des falaises rocheuses. Au travers des arbres, elle n’apercevait que le désert, du sable doré et étincelant qui s’étendait à perte de vue.

Et devant elle se trouvait le djinn.

Accroupi comme un chat devant les restes fumants d’un petit feu – une odeur entêtante de bois vert brûlé emplissait l’air -, le djinn l’observait avec une sorte de curiosité méfiante dans ses yeux verts et brillants. Il tenait dans une main couverte de suie une fine dague dont la poignée était ornée d’un motif tourbillonnant de lapis-lazuli et de cornaline. Il la fit glisser contre le sable tandis qu’elle l’observait, la lame scintillant au soleil. Ses autres armes étaient entassées derrière lui. Nahri attrapa le premier bâton que sa main put trouver et le brandit dans un geste qu’elle espérait menaçant. « N’approche pas », l’avertit-elle. »

Une réponse à « Une pépite de fantasy orientale. »

  1. […] Attention, spoiler si vous n’avez pas lu le premier tome, La Cité de Laiton. […]

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