La Poésie Volcanique de Cécile Coulon ne manque pas de douceur 🌋

Le recueil Noir Volcan publié aux éditions Le Castor Astral est une merveille. Inutile (et impossible) de chroniquer la beauté des mots de Cécile Coulon. Je me contenterai donc d’en déposer quelques-uns par ici…

« car on oublie trop souvent d’être plus solide que l’amour. »

« je suis une force qui me dépasse. »

« Tu te sentiras égarée, mais regarde,

la route étroite entre les oliviers,

la brebis seule entre deux arbres,

la tourterelle dans son clocher :

ils ont tout perdu sauf leur beauté. »

« Maintenant j’ai la poitrine fêlée, le miel de ton sourire a coulé à l’intérieur.

Quand vivre me fatigue et qu’aimer est une épreuve supplémentaire

je pense à tes deux mains sur mes deux mains ouvertes,

hier prudentes, aujourd’hui apprivoisées. »

« En dedans, je pense que pour sauver le monde, il faut d’abord se sauver du monde

et le laisser un peu tranquille parce qu’il était là avant nous. »

« Voilà de quoi nous sommes constitués : des manques creusés

successivement en nous, côte à côte, bien rangés,

et nous apprenons à vivre une fois que nous sommes tombés dedans. »

« Si j’ouvre mon cœur en deux comme une mandarine,

il se peut qu’il y ait plus de pépins que de chair,

qu’il y ait plus d’amer que de fruité.

(…)

Et ça ne fait rien. »

« tenir tête et nouer ces bords d’un monde ancien comme les quatre coins d’un torchon sale »

« Écrire un poème, c’est découper en soi un morceau de silence

trempé de honte et d’inquiétude, puis on le fait sécher

sur une branche longue ou sur un fil tendu

entre deux maisons hautes,

le vent souffle dessus, le soleil l’entortille

et quand il est bien sec on l’offre à ceux qui savent

qu’un poète est à la fois un vieillard et une jeune fille. »

« Le pire n’est pas de manquer de confiance en soi

mais de confiance en l’autre. »

« Aucun de nous n’est innocent

et j’en ai assez de rattraper le temps perdu.

Il n’a jamais été perdu. Le temps n’est pas une pièce de monnaie

qu’on glisse dans la fente d’une machine à sous,

ni le jouet d’un enfant capricieux.

Le temps est ce que l’on en fait, au rythme de nos saisons intimes.

Le temps ne se rattrape pas, il se protège. »

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