Inclassable, Ça casse les codes.

Face à cet ouvrage désarçonnant, j’avoue avoir été perplexe dès le début de ma lecture. Mais c’est addictif et rythmé. Etrange et malaisant. Je ressentais le besoin de lire la suite. Parfois (souvent), j’avais envie de hurler sur certains personnages, d’en secouer ou stopper d’autres.

Mélange de tout ce qu’il y a de terrible durant le collège et l’adolescence dans un huis clos où s’invite du fantastique, c’est inclassable, Ça casse les codes. On sent que l’écriture a été très travaillée. C’est spécial, facilement déprimant (en tout cas moi, ça m’a déprimée), même si la fin donne de l’espoir. Surtout, c’est intrigant et déroutant, tant sur la forme que sur le fond.

Si vous avez lu la Passe-Miroir, sachez que cet ouvrage n’a rien à voir. Personnellement, j’ai apprécié découvrir une nouvelle facette de Christelle Dabos.

« IRIS

Je suis écrasée. Mes frangins chahutent, et chantent, et chialent, et chouinent. L’arrière de la bagnole est trop riquiqui pour eux et moi (pas pour nous, y a jamais eu de nous). Demi-sœur : je me sens même pas la moitié de ça en ce moment. Les vitres sont pleines de buée, le chauffage va trop fort, mon sac me pèse sur les genoux. Tout le monde crie, personne parle. De maman, je ne vois qu’une épaule affaissée, une mèche qu’elle a renoncé depuis des années à ranger derrière l’oreille et une main lâche sur le volant, comme si elle le tenait pas vraiment, mais qui parfois s’abat en poing sur le klaxon avec une violence qui me fait virevolter le ventre. »

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