Le Roi Soleil est devenu le Roy des Ténèbres. Depuis sa transformation, il règne sur la Magna Vampyria au côté de la nouvelle noblesse : les vampyres. Les roturiers, classe la plus basse dans la hiérarchie du Royaume, sont ponctionnés chaque mois. La dîme royale exige leur sang. Mais la Fronde grogne. Certains sont prêts à tout pour supprimer le numerus clausus qui limite le nombre de vampyres pour en devenir un eux-mêmes. D’autres n’ont qu’un objectif : débarrasser le monde des créatures de la nuit.

Une inquisition démasque la famille de Jeanne Froidelac, une jeune roturière auvergnate qui ignorait tout des activités de frondeurs de ses parents et de ses frères. Elle assiste au massacre des siens et en réchappe, jurant de tout faire pour les venger, allant même jusqu’à établir le plus fou des projets : assassiner le Roy des Ténèbres.

« À la Cour des Ténèbres, le moindre faux pas se paye au prix du sang ».

Une uchronie qui ne manque pas de mordant, entre intrigues à la Cour de Versailles et révolution qui gronde. À qui faire confiance ? Derrière chaque rencontre se cache peut-être un assoiffé de pouvoir, de vengeance, ou de sang…

« Au même instant, le tintement frénétique d’une cloche résonne derrière la fenêtre béante de la chambre, en provenance de l’église du village. Ce n’est pas le carillon clair qui égrène les heures de la journée, non : c’est le tocsin strident qui sonne la tombée de la nuit et le début du couvre-feu.

Une terreur mystique me tord les entrailles, balayant tout le reste.

Je devine que là-bas, sur la place du village, la porte du carrosse d’ébène vient de s’ouvrir, libérant un passager aux capacités surnaturelles.

Je sais que ce n’est plus qu’une question de minutes avant qu’il se présente au château, attiré par une odeur de sang que rien ne peut masquer.

Et je sais qu’à ce moment-là, ni mon fidèle canif ni mes instincts de chasseresse ne pourront me sauver. »